Un rénégat punit.

Arkun étudiait une carte holographique dans son centre de commandement. Dix-huit mètres sous terre, sa base ressemblait plus à un bunker qu’à une cité. Mais le Haut Commandant n’en avait cure. Il tournait autour de la carte, appréciant la fine lumière verte qui de déphasait dans la pièce sombre. Les murs noirs reflétaient la carte et Arkun pouvait librement aller et venir comme s’il était lui-même sur le terrain.
Ainsi c’est ici que vivait therebantine. Les Blackhunters avaient eu affaire à ce Robtronics renégat qui s’en prenait à eux plutôt qu’aux vivants. Arkun avait d’abord ouvert la chasse contre ce personnage. Mais lorsque leur Grande Prêtresse Gizaos, que tout le monde appelait Gizmo, fut attaquée à son tour, le tueur décréta la guerre contre ce personnage.
Le Robtronic avait tenu conseil avec ses valeureux guerriers. Tous étaient d’accord, on ne pouvait laisser cela impunis. Ils décidèrent donc de punir therebantine. Il n’en fallut pas plus à Arkun, qui était déjà en manque de voisin à massacrer. Il décida de faire appel aux Anciennes Arcanes et éleva sa cité dans les airs. Comment pareil prodige fut il possible, il n’en avait aucune idée. Son incroyable mémoire ne se rappelait pas de ses anciens maitres vivants, ni de leur savoir légués et oubliés. Arkun dirigea l’imposante cité prêt des terres de la cible. Ayant repéré el terrain des jours auparavant, il se posa au sud-est de la cité. Malheureusement élevé une cité n’était pas une mince affaire et Arkun déplora la perte de plusieurs de ses bâtiments. Néanmoins, il apprécia la sauvegarde de ses bâtiments militaires et une fois arrivé, il put constater l’efficacité des Robotpéons qui rebâtirent les bâtiments de première survie.

Arkun sortit de la cité et observa la plaine s’étendant devant lui. Le sable et la poussière se mélangeaient sous les assauts incessants du vent. Dans un ballet infernal ils volaient jusqu’au visage métallique et inexpressif d’Arkun. Soudain, derrière lui, des centaines de moteurs vrombirent. Le Haut Commandant savait que l’infanterie suivait. Il n’avait pas d’information précise sur l’armée ennemie, sauf que la sienne était plus puissante. Le plan était simple. Faute d’aviation, le bombardement se ferait à coup de canons. Arkun comptait déloger les troupes au sol en détruisant et rasant la cité. Grâce à une montagne non loin, il put placer ses tireurs qui avaient une vue sur toute la cité. L’infanterie investirait la cité suite aux bombardements, appuyés par la cavalerie blindée. Tout semblait prêt.
Le bruit emplissait les airs. Seul le bruit des moteurs arrivait à se capteurs auditif. En effet, le reste de l’armée ne disait pas un mot. Arkun le va la main puis l’abaissa. La bataille commença.
La centaine de canon vomit des obus incendiaires et explosif. S’abatant sur la cité, celle-ci s’embrasa. A cause du temps qu’il fallait pour recharger les batteries, Arkun n’ordonna qu’une salve puis il lança les troupes terrestres, marchant en colonne, à l’abri derrière les blindés. Un clignotant vert se mit à siffler sur l’avant bras d’Arkun, ce dernier alluma alors le récepteur.
_ Capitaine ?
_ Le bombardement à tué prêt de quatre-vingt fantassins ennemis. J’aperçois également les carcasses de cinq blindés.
_ Cela signifie qu’il possède toute de même une couverture. Envoyer les blindés en avant pendant que vous investissez les bâtiments. Je ne veux aucuns survivants.
_ A vos ordres Haut Commandant.
Le combat continua. Mais rien ne se déroula comme l’avait prévu le robtronic. Il pensait que la guérilla urbaine allait s’installer. Mais les fantassins ne délogèrent personnes dans les bâtiments. Ils étaient tous vide. Et les blindés ne subirent aucuns tirs ni contre attaque. Y’avait il si peu d’armée ? Arkun n’en croyait rien.
_ Capitaine ?
_ Haut commandant ?
_ Que voyez-vous ?
_ La cité est coupée en deux par une grande plaine, elle est légèrement inclinée, nous allons devoir faire attention.
_ Non ne faites rien. Mettez vous en positions dans les bâtiments en bordure et faire une ligne avec les blindés. Mettez vous en vue, il faut attirer leurs armés. Quels sont vos coordonnées ?
_ 12, 452 nord, 56, 8 est.
_ Tenez vos positions jusqu’à nouvel ordre.
_ Recu.
Arkun passa sur un autre canal.
_ Lieutenant ?
_ Haut Commandant ?
_ Vos tireurs ont-ils une vue sur le terrain vague qui divise la cité ?
_ Affirmatif.
_ Vue clair et positions haute ?
_ Affirmatif.
_ Ils vont d’abord envoyés leurs chars afin de déloger nos troupes et détruire nos propres blindés. Je veux que vous fassiez un tri de couverture avec vos roborages. Une fois leur blindés détruit, leur infanterie qui devrait suivre de prêt n’aura pas d’autres choix que de se cacher parmi les débris, à vous de les cueillir.
_ Reçu, Haut commandant. Nous allons déclencher les Feu du Ciel.
_ J’y compte bien Lieutenant.
Arkun coupa la communication et rebascula sur celle de la première ligne.
_ Capitaine, lors de la contre-attaque ennemi, ordre de vous tenir à l’abri. Dites à nos blindés de faire un écran de fumigène devant vous pour bouchez leur ligne de vue.
_ Ainsi que la notre Haut commandant.
_ Ne vous occupez pas de cela.
_ A vos ordres Haut Commandant.
Arkun coupa à nouveau et appela un jeune officier de son escouade de commandement et lui ordonna d’envoyer un robot sonde afin d’avoir une vue direct sur le champ de bataille. Un petit robot blanc fila aussitôt vers la cité. Au bout de quelques minutes, devant son écran, le robtronic put observer le terrain tel qu’il était. Ses troupes prenaient position dans les bâtiments au rez-de-chaussée. Le Capitaine avait mis quelques guetteurs, équipés de jumelles infra rouges et de mouvements sur les toits. Une ligne de blindés empêchait tout passage d’un coté comme de l’autre. Arkun savait qu’il allait en perdre quelques uns mais telle sont les risques à la guerre. Soudain une colonne de blindé se déversa d’une porte d’un des entrepôts d’en face. Une dizaine de blindés avalaient à toute vitesse la distance les séparant des lignes arkuniennes. Le visage du Haut Commandant aurait exprimé une expression d’étonnement pur s’il avait put. Obéissant aux ordres, ses propres blindés lâchèrent les fumigènes pour bloquer leurs lignes de vue, pendant que ces tireurs lourds détruisaient la dizaine de véhicules.
Ordonnant à son robot scanner de s’élever au dessus du terrain afin de passer la fumée, il ne fut pas surpris d’apercevoir prêt de six cents troupes de choc et quatre cents tireurs. Arlun chercha à comprendre où était le piège. Comment prêt de milles soldats pouvaient ils être envoyés en avant sans soutien des blindés ou tir de couverture ? C’est alors qu’une trentaine d’obus s’abattirent sur la ligne de blindés, en détruisant une dizaine. Puis ce fut le silence. C’est tout ?
_ Lieutenant, où en êtes-vous ?
_ L’entrainement se passe bien Haut Commandant.
_ Capitaine ?
_ Queqleus blindés viennent de sauter…
_ Je sais. Nos troupes ?
_ Aucunes pertes. On ne voit rien de ce qu’il se passe devant, le vent vient de se lever.
_ Maintenez vos positions mais tenez vous prêt à une intervention aérienne. Fouillez les bâtiments à la recherche de cachette ou tunnel d’extraction.
_ A vos ordres.
Arkun observa à nouveau le champ de bataille. Les ennemis avançaient en marchant tout en tirant. Malgré les fumigènes, ils tairaient devant eux et couchaient à chaque fois les blindés. Mais Arkun voulait protéger avant tout ses fantassins. Quelques tireurs ennemis se placèrent sur les plus haut bâtiments qu’ils trouvaient et faisait exploser les tanks dans une gerbe d’étincelles et de flammes. Malgré les dégâts qu’ils infligeaient, les troupes ennemies tombaient en grand nombre sous les tirs des troupes d’Arkun. Comme le disait le lieutenant, c’était un vrai carnage. Sans protection ni abri, coincé entre leur propre nombre et une colonne de blindés, ils tombaient comme des mouches. Lorsqu’ils commencèrent à faire retraite vers la cité, il était trop tard et seul une centaine de tireurs purent rejoindre l’abri des bâtiments.
_ Capitaine, ordonnez aux blindés de filer à toute vitesse vers les bâtiments ennemis. Qu’ils démolissent les trois premières rangés.
_ A vos ordres.
La ligne se mit en branle et contourna les carcasses fumantes afin de se mettre à porté de tir des bâtiments. Ecrasant sous leurs chenilles les corps inanimés des troupes de therebantine, ils pilonnèrent les bâtiments, qui s’effondrèrent dans un fracas épouvantables, soulevant des nuages de poussières et de sable.
Puis le silence s’imposa à nouveau.
_ Haut Commandant ? Nous venons d’investir la cité entière. Nous avons retrouvé une centaine de cadavres ennemis coincés sous les décombres. Nous investissons la cité mais nos sondes rapports qu’ils n’y a plus d’activité vivante.
_ Normal, ils ne sont pas vivants.
_ Oui. Je voulais dire plus d’activité de mouvements. L’armée ennemie semble avoir été écrasée.
_ Nos pertes ?
_ Prêt de deux cent cinquante tanks. A première vue, l’ennemi a perdu prêt de mille fantassins et quinze tanks.
_ Détruisez la cité à petit feu. Plus rien ne dois rester debout. Que tous sache que l’on ne touche pas un BlackHunters sans en subir les conséquences.
_ A vos ordres Haut commandant.
Arkun coupa la communication et rappela le robot sonde. Une belle journée, pour une grande victoire. Il n’avait rien perdu de son sens tactique. Le robtronic observa le palais de therebantine et s'adressa à lui.
_ Dieu pardonne....pas moi!
Bientôt la Vie s’éteindrait à nouveau sur ces mondes…

RC :